Hier soir, le Théâtre de la Colonne de Miramas a accueilli un spectacle récompensé par deux Molières en 2024 : celui du Théâtre Privé et celui de la Révélation féminine pour Olivia Pavlou-Graham.
Un spectacle écrit par Aïla Navidi, qui bouleverse les spectateurs en parlant de son histoire familiale. Une histoire dans laquelle nous voyageons entre actualité, événements passés familiaux et ayant marqués l’histoire à ceux qui représentaient une lueur d’espoir finalement balayés. Cette histoire est à la fois celle de Yalda mais peut résonner pour d’autres, comme le souligne l’autrice : « c’est l’histoire de mes parents mais aussi de celles et ceux qui ont été réfugiés politiques à la même époque et les années qui ont suivi » sur France Info.
4211 km, c’est la distance qu’ont parcourue Mina et Fereydoun, un couple venu d’Iran qui quitte leur pays après la révolution de 1979 pour fuir le régime des mollahs après l’arrivée au pouvoir de Khomeyni. C’est leur fille, née à Paris, qui raconte leur histoire qui est aussi la sienne : de leur vie exilée, en passant par leur combat pour la liberté, de leur amour pour leur pays à l’espoir d’y retourner et sur cette résilience qu’ils ont finalement tous adoptée.
Ce spectacle interroge sur la place que l’on a dans le monde, celle avec des bagages plus ou moins lourds, celle qui porte notre identité multiple et plurielle, celle plus ou moins importante de cette transmission de nos aînés, ce genre d’héritage que l’on aime autant qu’on peut parfois détester.
Cette pièce résonne de manière particulière avec l’actualité de l’Iran. « 4211 km » apporte un nouvel éclairage sur la barbarie que le régime islamique au pouvoir enlève aux femmes, aux enfants chaque jour encore aujourd’hui… Une pièce qui est à la fois une mémoire mais aussi une célébration de la liberté et des convictions qui se racontent et dont l’héritage est un cadeau. Cette pièce est un hommage à toutes celles et ceux qui se sont exilés, celles et ceux qui ont été exécutés, qui se sont battus pour leurs convictions et pour celles et ceux qui continuent de lutter encore en Iran. 4211 km c’est aussi la voix de celles et ceux qui n’en ont plus…