Le rappeur très engagé Kery James, ex membre du groupe Idéal J s’est présenté en toute sobriété sur la scène de l’Usine.
Accompagné de Nicolas Séguy au clavier (S PETIT NICO) et de Pierre Caillot aux percussions, Kery James nous distille ses textes acérés tel un Renaud. En reporter, il se présente en toute simplicité en apportant sa vision du monde qui nous entoure, sa vision de cette France qu’il aime mais qu’il aimerait voir s’émanciper de ses maux. Pendant plus d’1H30 il a disserté face à un public conquis qui au rythme des applaudissements suivra thèses et antithèses comme les violences policières mises en miroir avec les violences des banlieues.
« Qui peut prétendre faire du rap sans prendre position » cette punchline d’Ärsenik est prise au pied de la lettre par Kery James.
Moment suspendu où il lira le discours d’Amel Bentounsi, sœur d’Amine tué par une balle dans le dos par un policier. Amel Bentounsi aujourd’hui poursuit des études d’avocate à 40 ans dans un but d’aider les autres. « On n’est pas condamné à l’échec » un message d’espoir qui tranche avec la violence omniprésente dans nos écouteurs ou dans nos écrans.