Interview - Gus, l'illusioniste

Aujourd’hui intéressons-nous à l’art et la scène et plus particulièrement à l’illusion et la magie avec notre invité du Jour Gus.

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Anthony : Alors Gus, pourquoi avoir choisir ce pseudo ?

Gus : Vous vous attendez peut être à une histoire ultra sexy d’une révélation incroyable, mais en fait c’est une histoire toute bête, c’est que je m’appelle Augustin ! Mes 3 petites soeurs, mes parents et mes potes m’ont toujours appelé Gus. C’est principalement mes amis qui m’appelle Gus. Quand j’arrive en spectacle ou en FaceTime événementiel, le fait qu’on m’appelle Gus, j’ai un peu l’impression d’avoir des amis partout donc c’est plutôt cool !

 

A : Peux tu nous parler un petit peu de toi et ton parcours ?

G : J’ai découvert la magie à 20 ans quand j’étais en deuxième année d’école de commerce, il me restait encore 3 années à faire, que j’ai fait pour le plus grand plaisir de mes parents et puis parce que ça se passait bien aussi ! Et j’ai commencé un peu au fur et à mesure à travailler en événementiel, en saison, pas loin de chez vous à Saint-Tropez, je travaillais dans les plages un peu luxueuses ou dans les hôtels et les restaurants le soir.

Et ça me permettait, de rencontrer des gens qui me faisaient bosser un peu par la suite ! Donc j’ai fait ça l’été et l’hiver à Val d’Isère. Très vite, j’ai pas mal bossé en événementiel et moi secrètement, j’avais toujours mon rêve de spectacle en tête et un jour, lors d’une de ces saisons, j’ai rencontré l’animateur Arthur et il a commencé par me prendre dans l’émission « Diversion », il était en train de monter le concept, il me l’a proposé puis on a travaillé ensemble sur plusieurs « Diversion » et des « Vendredi Tout Est Permis ». Secrètement, je rêvais qu’il produise mon spectacle et après le premier « Diversion », il m’a demandé de faire un showcase dans un théâtre et puis je lui ai montré mon spectacle qui n’était pas du tout abouti à l’époque et il a accepté de prendre le risque de me produire et de voir un peu où ça nous emmener, et ça nous amène jusqu’à Fos-Sur-Mer dans quelques jours, donc c’est très cool !

 

A : D’où t’es venu cette passion pour la magie et l’illusion ? 

G : En fait j’ai un copain qui m’as offert le DVD de Bernard Bilis, le magicien du Plus Grand Cabaret, « la magie par les cartes Numéro 1 »avec une dizaine de tours de cartes. La vidéo est géniale et c’est vrai que ça m’a plu tout de suite, je faisais de la magie dans les bars, les restaurants, j’étais vraiment mordu tout de suite. Parce que moi la magie, c’est un truc qui me correspond assez bien, avant même de faire de la magie, j’ai toujours aimé un peu parler aux gens, rencontrer des gens tout ça/ La magie c’est un vrai prétexte pour rencontrer des gens et créer des moments festifs totalement improvisés en journée, en soirée, un peu tout le temps. C’est un truc qui fascine un petit peu les enfants et les adultes.

Tu as découvert la magie au détour d’un échange universitaire à Hong Kong. Et deux ans plus tard, au cours d’un nouvel échange en Europe du Nord, il paraît que tu est devenu Le Magicien du Nouveau Théâtre de Copenhague !

En fait Hong Kong, on avait la chance de pouvoir choisir un peu ses cours en fonction de ce qu’on voulait faire. Avec quelques copains, on s’était bien organisés pour avoir trois jours de cours par semaine et des bons week-ends de 4 jours, ce qui laissait pas mal de temps pour travailler la magie. J’en ai profité pour travailler la magie tous les soirs, j’avais toujours un jeu de cartes, j’étais toujours prêt à faire de la magie et mettre en application les tours que j’avais appris dans la journée. J’étais tellement animé par ça, que j’en faisais tout le temps, dans le métro, en cours, en soirée, vraiment partout ! Puis en Europe du Nord, ce qui s’est passé c’est que j’ai remarqué que Copenhague était une ville beaucoup trop chère. J’étais dans une coloc’ de 4, un peu comme dans l’auberge espagnole mais style un peu plus réduit, j’avais un copain qui était serveur, un copain qui faisait un autre job avec des journaux, on se débrouillait un peu comme on pouvait, pour payer la vie sur place et moi je me suis dit que j’allais essayé de travailler comme magicien.Donc je suis allez voir le nouveau théâtre de Copenhague parce que j’habitais pas très loin et j’ai eu un rendez-vous un peu surréel avec le directeur du théâtre et un de ses associés à qui j’ai fait croire que j’étais un magicien qui était en déplacement au Danemark pendant quelques mois. Alors que pas du tout, j’étais étudiant et je voulais juste manger quoi. Je leurs ai fait quelques tours, ça leurs a plus, ils se sont dit que si je savais faire ça et ils m’ont accepté ! En conte partie, pendant quelques mois, j’avais un deal un peu spécial, je devais faire 50% de service et 50% de magie, donc évidement, je m’arrangeais pour fuir le chef de rang et je faisais 100% de magie et dès que je croisais son regard, je faisais semblant de débarrasser une assiette et je refaisais de la magie à la table d’après.

 

A : En 2015, tu accèdes à la finale de « La France a un Incroyable Talent » ?

G : En fait « La France à un Incroyable Talent», c’est très bien parce que moi ça m’a permis de montrer des numéros que j’avais en tête depuis longtemps et que je rêvais de partager avec le public, des numéros que je pouvais pas faire en séminaire d’entreprises, avec un harpon, un sabre laser à la « Star Wars ». Il y avait une signature un peu particulière et donc j’avais besoin de montrer le show et de voir comment c’était accueilli ! Après ça m’a pas changer la vie, ça m’as servit parce que ça fait une référence. Quand on as monté « Diversion » j’avais déjà des petites vidéos pour montrer ce que j’avais déjà fait en télé mais je pense qu’à ce moment là Arthur n’était pas spécialement intéressé par ça, c’est plus une rencontre de personnalités, on s’est vraiment bien apprécié tout les deux et c’est pour ça qu’il m’a pris dans le casting de son émission ! « La France à un incroyable talent », c’était bien pour goûter un peu au stress du direct, la demi finale et la finale étaient en direct mais ça m’as pas vraiment transformer, c’est juste une étape pour de nouvelles choses.

 

A : Par la suite tu t’es produit à Montréal dans le cadre du Festival Juste Pour Rire de Gilbert Rozon, ça aussi cela ne t’a pas ouvert des portes du coup?

G : Si ! En fait c’est juste que l’expression ouvrir des portes est étrange parce qu’on a l’impression tout d’un coup qu’on sort de scène, on a fini le festival et puis on nous ouvre littéralement une porte avec un mec qui va dire « ouais je vais te produire ton spectacle, je vais te mettre en télé » alors que pas du tout. Chaque fois, on se dit que ça va être dingue, mais en fait c’est dingue sur le moment mais après y’a tout à faire quoi. Tous ces projets, toutes ces télés, le plus important c’est la manière dont on va les utiliser pour se trouver d’autres projets. C’est vrai que vraiment, rien n’est fait dans ce métier, c’est une bataille imperpétuelle 

 

A : En 2017, tu es repéré grâce à ton art et à ton nœud papillon en bois, tu fais de nombreux plateaux télés comme « Vivement Dimanche Prochain » avec Michel Drucker, peux-tu nous parler de ta rencontre avec Michel Drucker et de la fameuse histoire du harpon et de la montre ?

G : Michel Drucker, il est un petit peu comme Arthur, il aime vraiment les artistes et le spectacle et c’est vrai que quand on arrive sur son plateau, on fait les répétitions. J’avais demandé qu’il ne soit pas là pour qu’il garde la surprise et c’est vrai qu’il a vraiment garder son âme d’enfant. On voit qu’il aime consciemment ce qu’il fait et moi je me suis senti ultra bien accueilli alors que j’étais plutôt impressionné de rencontrer des gens comme lui, qui ont marqué plusieurs générations. Il était super accueillant, super sympa et moi ça m’arranger bien aussi qui soit sympa, car j’avais besoin vraiment de créer cette proximité avec lui parce que évidement dans mon numéro, j’avais plusieurs objectifs, mais l’un des plus important, c’était de lui voler sa montre, donc ça m’a arrangé de rencontrer une personnalité qui était particulièrement attentive, douce, et emphatique pour pouvoir me rapprocher de lui et pouvoir lui piquer sa montre. Je passe vraiment pour un salle manipulateur quand je raconte ça comme ça mais c’était pour le bien du spectacle ! 

 

A : Par la suite, tu intégres la troupe « The Ilusionnist 2.0 » la nouvelle génération de magicien avec les 7 plus grands magiciens du monde.

G : Alors « The Ilusionnist », c’était très spécial parce qu’il y a des magiciens que j’admire et depuis toujours. Il y a des stars internationales de la magie et moi, je suis un passionné de magie et même un peu geek, je regarde beaucoup ce qui se fait dans le monde en therme de spectacle. « The Ilusionnist » ça a fait le tour du monde au Mexique, aux États Unis, en Australie, donc moi ça a été un grand moment pour moi de travailler avec Yu Ho-Jin, Luis de Matos, James More, tous ces gars, qui font le tour du monde avec un, deux, trois numéros visuel, je trouve ça fascinant. Ça a été un coup de pouce incroyable en terme de créativité, ça m’a vraiment fait du bien, ça m’a débloqué. J’ai rencontré des gens qui étaient super doués dans ce qu’ils faisaient et qui avaient un vrai style. En magie, le plus important c’est de se développer son propre style, c’est surtout pour réussir à comprendre pourquoi eux font les choses comme ça et comprendre ce qui nous correspond.

 

A : En 2019, tu as joué pour la première fois à guichets fermés au Studio des Champs-Elysées puis au Palais des Glaces à Paris pour y présenter ton nouveau spectacle « Gus Illusionniste » mis en scène par Clément Naslin et toi même, du coup comment ce sont passés ces première dates ?

G : Ce qui est incroyable, c’est que en fait même au feu de la rampe, au bout d’un moment avec le bouche à oreille, on a jouer aussi à guichet fermés et j’ai l’impression d’avoir vécu un truc incroyable à Paris. J’ai toujours  eu du monde dans la salle alors qu’on a joué pendant tellement longtemps, c’est complètement fou. J’ai l’impression qu’on a toujours eu des belles salles, on a pas toujours été complet, mais ça c’est super bien passé.

 

A : Est ce que tu peux nous parler un peu de la construction de ton spectacle, que tu joueras samedi, du moins quelques indices de ce qu’on pourra voir ?

G : Le spectacle est construit avec tout ce que j’aime, c’est à dire de la magie visuelle, du mentalisme, de la magie avec à un moment un enfant sur scène. J’ai mis tous les styles de magie qui me plaisent et c’est très interactif et participatif. Pour moi l’idée c’est que de construire ce spectacle avec les gens qui sont sur scène et c’est 1h30 de magie, mais surtout de rigolade et de bons moments pour les gens. C’est vraiment de la magie moderne, interactive et humoristique ! 

 

A : Pour finir, qu’est ce qu’on peux te souhaiter ?

G : On peut me souhaiter que ça continu, que le spectacle continue à marcher, que les gens soient contents, qu’ils passent toujours un aussi bon moment et qu’on puisse continuer à se retrouver dans des salles avec une jauge pleine, parce que cette chaleur humaine du spectacle nous a tellement manqué !

Gus se produira à nouveau dans la région le 5 Décembre prochain à La Ciotat, en plus d’être en tournée dans toute la France. 

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