Melrose a sorti son EP “Fille Parfaite” composé de six titres. Elle était notre invité dans “quand la musique est bonne” pour nous en dire plus.
Avant de parler des titres, la cover de ton EP “Fille Parfaite” est une tête à coiffer. Comment t’es venu cette idée ?
Melrose : Écoute, c’est en parlant avec une amie qui a souvent de bonnes idées visuelles. Et en fait, je lui ai raconté que j’avais plusieurs idées pour la pochette, mais qu’il y en a aucune qui me plaisait vraiment et je voulais rester dans ce côté très nostalgique de l’enfance. Puis, je le disais, il y a vraiment une résurgence de la mode de Barbie cette année. Et moi, j’avais déjà ce truc très rose et je me dis : c’est marrant parce qu’avec le titre fille parfaite, j’ai envie de montrer ce côté un peu critique qui fait presque un peu grinçant de la fille parfaite, mais avec l’impression qu’elle cache quelque chose. Et donc la tête à coiffer nous est venue et j’ai trouvé ça génial comme idée. Et en même temps, ça peut être interprété différemment. On dirait une sirène qui sort de l’eau. Je trouve que ça peut quand même laisser un peu court à l’imagination. Et j’aime beaucoup le fait que je souris, mais je suis extrêmement figée et c’est pas du tout naturel. Et c’est marrant parce que souvent les photos sur les pochettes d’album, on ne sourit pas du tout dans la musique.
Parles nous un peu plus du titre éponyme “fille parfaite”
Melrose : Écoute, c’est la dernière chanson que j’ai écrite. Pour l’EP, j’avais déjà fait des maquettes pour les autres chansons que j’avais retravaillées en studio, en réenregistré, et je sentais qu’il me manquait une chanson pour faire une sorte de liant, de cohérence dans tout le projet. Et quand j’ai commencé à faire la démo du titre, je l’ai un peu fait différemment des autres chansons, dans le sens où j’ai travaillé la production, les arrangements. Et en même temps que je l’écrivais, je la composais. Le titre je l’ai eu depuis le début et après j’ai un peu brodé autour de ça et j’ai su que je voulais directement que ce soit la chanson qui allait être la première. En tout cas la chanson importante mise en avant dans le projet.
Il y a aussi le titre “Fond d’écran”, jolie métaphore de celui que l’on regarde beaucoup trop par jour.
Melrose : Oui, j’aimais bien aborder la rupture, mais sous l’angle de vue de nos téléphones, qui sont quand même assez importants au quotidien. Et je me disais qu’un symbole d’une rupture, c’est, je pense, le fait de vouloir faire sortir une personne de sa vie. Et ça passe assez trivialement par le fait de changer son fond d’écran et je trouvais ça marrant de se concentrer sur ça. Alors ça peut paraître extrêmement superficiel et futile de parler dans son écran. Mais quand on a eu le cœur brisé, je crois que je l’avais jamais vu comme ça. Je trouvais ça marrant d’aller un peu plus loin dans le fond d’écran. Mais il y a aussi les conversations, il y a les photos et tout nous ramène au passé. Et donc ça peut être difficile aussi d’aller de l’avant. Quand, quand on a tout ça, qui nous, qui nous rappelle la personne avec qui on en était.
