Avec “Thylacine”, le duo Okali signe une ballade mystique où se mêlent folk, trip hop et mémoire ancestrale. Un titre habité, où la voix de Gaëlle résonne comme un souffle chamanique, porté par les guitares et les textures organiques de Florent. Un voyage sensoriel et spirituel, entre disparition et renaissance.
Okali est un nom venu du Cameroun, qui signifie “Faire attention à l’autre”.
Tout est là. Dans ce mot, il y a déjà la philosophie d’un duo : Gaëlle et Florent, deux artistes qui tissent une musique ouverte, sans frontières, où l’émotion prime sur les codes. Leur univers navigue entre influences africaines, afro trip hop, rock et dub, porté par des voix incarnées et des guitares sensibles.
Une musique instinctive, vibrante, qui cherche la justesse plutôt que la perfection, et la connexion plutôt que la performance. Chez Okali, chaque note est un geste d’attention à soi, à l’autre, au monde.
Avec “Thylacine”, Okali convoque le fantôme d’un animal disparu : le thylacine, ou “tigre de Tasmanie”. Éteint depuis le début du XXᵉ siècle, il continue pourtant à hanter l’imaginaire collectif, symbole d’un monde sauvage effacé mais pas oublié.
Dans cette ballade aux sonorités folk, soul et trip hop, Okali fait de ce souvenir une métaphore du lien entre passé et présent, entre visible et invisible.
Les guitares, cordes et piano s’entrelacent comme des racines, la voix de Gaëlle s’élève avec douceur et puissance, et le groove organique du morceau nous guide à travers un paysage intérieur. Entre Morcheeba et Dead Can Dance, “Thylacine” nous emporte dans un espace suspendu, entre rêve et nature, où la musique devient respiration du monde.
Le clip, tourné en plan séquence, accompagne cette expérience sensorielle d’un souffle continu. Gaëlle y avance dans une forêt luxuriante, telle une figure chamanique, drapée de blanc et ornée de cauris, ces coquillages symboles de richesse, d’échange et de lien spirituel. Au fil de son chemin, elle se défait de ce voile pour révéler une robe verte, fusionnant avec la nature environnante. Ce dépouillement progressif évoque une métamorphose, un retour à soi, une renaissance. Son bâton devient un totem, une boussole, une affirmation tranquille d’un pouvoir intérieur retrouvé. Le film est à la fois mystique et organique, tout en sobriété visuelle. Il traduit cette connexion profonde que le duo entretient avec la nature, les symboles, et l’imaginaire ancestral.
Avec “Thylacine”, Okali trace la voie d’un premier EP prévu pour début 2026.
Un projet qui promet d’explorer encore plus loin cette fusion entre les cultures, les émotions et les textures sonores.




